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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/411

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L’lTALIE x.u>oL1§omENm: _ 391 une vingtaine d’années A Rome, A partir de 1778. Ses gofzts le portaient vers la poésie, A laquelle il s’étz1it préparé par la lecture passionnée des classiques italiens et lutins. Sans entrer dans les ordres — il se maria eu 1791,- il porta le titre d’abbé, en raison de ses atta- ches avec la curie; en 1781, il était devenu secrétaire d’un neveu de Pie VI, le duc Luigi Braschi-Onesti, et un peu plus tard il recut du pape une pension sur un canonicat de Saint-Pierre. DéjA auteur d’u¤e Vision d’Ezéclziel (1776), Monti publia en 1779 un Saggio delle poesie dell' abate V. Monti; affllié A l’Arcadie, il y lut la méme année une Prosopopea di Pericle, qui commenqa sa réputation. Mais la Bible, les classiques ne lui sulfi- sant pas, il demanda des modéles aux littératures du Nord, A Milton dans sa Bellezza dell’ Universe (1781), A Goethe dans une épitre au prince S. Chigi, et dans des Pensieri d’Am0re, composés en 1783, pour une certaine Carlotta, qui ont encore avec Wert/ier d’autres rapports que le nom de la femme aimée. L’ode célébre A Mont- golfier (1784), sur l’invention de l’aérostut, est une glo- rification éloquente de la raison, de la science, dc la philosophie toute-puissuute, qui doivent (inir par éguler l`homme A Dieu. Car le jeune << abbé » avait des opi- nions compromettantes : il se nourrissait de Locke, de Leibnitz, de Condillac, d’Helvétius. Cela ue liempéchait pas d’écrire, en 1782, nn niédiocrc poéme, il Pellegrino apostolico, pour célébrer un voyage de Pie VI A Vienne. Versilicateur prcstigieux, il ne contracta pas des sajeu- nesse l’habitude de la sincérité, et se contenta t1·op sou- vent d`étre un poete d’occasion. Doué d’une faculté d`assimilation surprenante, il abordu tous les genres, , depuis les sonnets et l’ode jusqu’A l’épopée et la trugédie (Aristodemo, 1784-86), et subit les influences les plus