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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/418

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III

Lorsque, en 1798, il Milan, les adversaires de Monti mcttaient tout en oeuvre pour ruincr son crédit et entraver sa fortune, un jeune poéte, presque inconnu la veille, se leva bravement pour défendre l’auteur de la Bassvilliana; il slappelait Ugo Foscolo. Ces dcux hommes, qu’une éclatante rupture devait séparer douze ans plus tard, représentent brillamment, avec des variantes nota- bles, les agitations, les inccrtitudes et les défaillances de leur génération : attirés l’un et l’autre par les nouveautés littéraires qu’introduisit en Italie l’imitation des étran- gers, précurseurs en ce sens du romantisme prochain, ils restent invinciblement attachés aux formes dc llart classique. Il faut avouer cependant qu’entre eux les différences l’emportent sur les analogies; leurs deux carriéres se ressemblent peu.

Niccolo Ugo Foscolo était né à Zante, une des iles Ioniennes, en février 1778, d’un médecin vénitien établi dans l’ile et d°une Grecque. Celle-ci, aprés la mort de son mari, alla sc {ixer E1 Venise; aussi, en dépit des quinze ans qulil passa soit sur la rive dalmate de l’Adriatique, ou il fit ses premieres études, soit E1 Zante, Ugo Foscolo sc considéra-t·il toujours comme Vénitien, ou plutot comme Italien. Dias son enfance il annonqa un caractérc indiscipliné, et de bonne heurc il s’engagea dans des intrigues sentimentales, dont la trame serrée, continue, multiple, constitue la partie la plus importante de sa biographie, celle du moins que les critiques ont essayé d’éclaircir avec le plus de zéle. Le coté politique dc sa vie est cependant plus attacliant : aequis aux idées démocratiques, Fosoolo s’était cnrolé au printemps de