Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/419

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L,lTALlE NAro1.éomxmv¤ $99 1797, a Bologne, dans l’arn1ée de la république Cispa- dane. Il rentra a Venise lors de l’établissement d’un nouveau gouvernement, puis gagna Milan, frémissant de colere, lorsque Bonaparte céda la Vénétie a l’Autriche par le traité de Campoformio (octobre 1797). A Milan, il connut Parini et Monti; a Florence, peu apres, il entra en relation avec Alfieri, et avec G. B. Niccolini, plus jeune que lui de quatre ans. En 1799, il prit part, en qualité de lieutenant dans l’armée cisalpine, aux princi- paux combats contre les Austro—Russes, en Emilie, en Romagne, en Ligurie, et recut plusieurs blessures; il se trouvait a Génes avec Masséna, lors du siege de cette ville (1800). De 1804 a 1806, il fit partie de la division italienne attachée a l’armée frangaise, et en cette qualité s’avan<_:a jusqu’a l’extréme nord de la France, a Valenciennes et a Boulogne; a Paris, il rencontra Manzoni. Aprés son retour en Lombardie, il occupa pour peu de temps (1808) la chaire d’éloquence italienne a l’Université de Pavie, toujours engagé dans un réseau compliqué d’in- trigues amoureuses. De 1812 a 1813, il vécut a Florence; mais la cliute de l’empire le retrouva a Milan, ou les Autrichiens lui Brent, comme a Monti, les plus flatteuses avances; ils lui proposerent notamment de diriger une revue, dont la tache aurait été de plaider adroitement la cause de la restauration. Foscolo allait accepter, lorsque le 30 mars 1815, il la veille de préter serment il l’Autriche en sa qualité d’ol`ficier, il prit subitement la résblution de gagner la Suisse. Foscolo ne dcvait plus revoir l’Italie. Retiré en Angle- terro, il mourut le 10 septembre 1827, aux environs de Londres. Au cours de ces douze années d’exil, le dére- glement de sa conduite et ses folles prodigalités rédui- sirent le mnlhcureux poete a une existence peu digne de