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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/424

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404 Lxrrénnvnn inxnmms aux morts, ils devraient du moins profiter aux vivants (v. 1-90). Aprés une revue rapide des usages relatiis at la sépulture depuis l’origine des sociétés (v. 91-150), le poéte arrive h des considerations plus actuelles : les tombeaux des grands hommes rendent sacrée la terre qui les contient, et c'est la que viennent puiser Ieurs inspirations les citoyens soucieux de l’h0nneur de leur patrie (v. 151-197), Ce morceau fameux renferme l’élo- quente apostrophe ii Florence, si belle et si riche en sou- venirs glorieux, de Dante at Machiavel et at Galilée, fiére de ce temple de Santa Croce, véritable panthéon ita- lien, ou Vittorio Alfieri était venu s`entretenir avec les morts pour se consoler de la déchéance des vivants. La pensée de Foscolo se reporte vers les tombes de Marathon on les Grecs allaient apprendre Ia haine des Barbares (v. 197-212), puis, remontant plus haut encore, sa pensée · se reporte au souvenir impérissable des tombeaux qu’ont vénérés des civilisations at jamais disparues, mais tou- jours célébrées par les Muses, et le poéme s’achéve par uno évocati0n_ grandiose- de la Troade primitive, berceau des Dardanides et des Romains, et par la prophétie de Cnssandre : Troie périra, mais Hector sera hcnoré et pleuré a partout ou le sang versé pour la patrie sera sacré, aussi longtemps que Ie soleil resplendira sur les miséres humaines ». Ainsi, au moment ou la pensée du poéte semble le plus éloignée des préoccupations du patriotisme moderne, elle y revient par un détour naturel. La fusion entre la mythologie, l’histoire et l’actualité ne saurait étre plus_intime et plus harmonieuse. Didactique d`intention et de forme -— en vers blancs, comme le Giorno, — Ie poeme des Tombeaux vaut sur- tout par l‘élan lyrique. Par la nature méme de sa sensi- bilité et de son imagination, Foscolo ramenait tout in ce