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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/431

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1.1: nonnurxsux nr Ax.¤ssAmmo mxuzom 411 pour de simples mots, et cela ne contribue pas a donner plus de netteté a leurs querelles. Aussi vaut-il mieux n’employer cette dénomination de Romantisme qu’a propos de la premiére explosion du mouvement en Italie, de 1815 a 1830 environ; car aprés cette date le courant qui entraina la littérature italicnne dans une direction bien détermin<'> peut et doit étre désigné d’une facon plus précise : ce sera l`époque révolutionnaire. I Dés la seconde moitié du xvm° siécle, quelques résis- tances caractéristiques a l’influence exclusive de la France s’étaient clairement manifcstées chez des écri- vains comme Parini et Alfieri. Le besoin d’échapper at un classicisme trop rationaliste et conventionnel fut pour beaucoup dans le succés qu’obtinrent en Italie la poésie d’Ossian et les ceuvres plus capricieuses, plus complexes des Anglais et des Allemands. Monti et Foscolo avaient participé dans une ccrtaine mesure a cette recherche d’eH`ets nouveaux , l'un par des tablcaux bibliques empruntés a Milton et at Klopstock, l’autre par l’exalta- tion sentimentale et la mélancolie a la facon de Gcethe, de Young ou de Gray. Mais le retour aux formes classi- ques, qui marqua l’apogée de la période impériale, arréta cet essor vers une poésie plus libre; et lorsque, au len- domain de la chute de Napoléon, l°Italie se retrouva divisée et soumise a l’étranger, un grand désir de recon- stituer dans les cmurs la nationalité que les traités de 1815 rayaient des cartes d’Europe, s°empara de tous les esprits. Parmi les littérateurs, les uns crurent que la conscience du peuple italien ne pouvait étre mieux préparée in de