wi Lirriimrunn ITALIENNE envolée. Des critiques méticuleux n’ont pas eu de peine a y relever un peu de redondance et d’artifice; mais n°y avait-il pas aussi beaucoup de rhétorique, uujourd’bui démodée, dans les plus beaux discours des orateurs de la Revolution? L’essentiel est que l`artifice ne fausse pas le sentiment, et ce reproche ne saurait s’udresser aux deux pieces AZZ’ItaZia et Sul monumento di Dante che si prepara in Firenze. Trois ans plus tot, Leopardi avait écrit, aprés la défaite de Murat, une Orazione per Za Ziberazione del Piceno, tout a fait conforme aux idées de son pere : il fallait se réjouir de retrouver la paix sous un gouvernement légitime, et renoncer aux utopies de liberté et d°unité. Quel chemin parcouru en trois ans! C’est avec un mélange de colére et de honte que le poete évoque l’image de l’Italie désarmée, enchainée, cachant sa figure entre ses mains pour pleurer : aucun de ses enfants ne prend les armes pour sa défense; ceux qui se battent vont verser leur sang sur une terre lointaine, au service de l’étranger! Puis, par un artifice renouvelé de Foscolo, Leopardi se reporte aux grandes luttes nationales de la Gréce, aux héros tombés aux Thermopyles, et met duns la bouche du poéte Simonide le chant de gloire qui exalte ces sauveurs de la patrie. Que l’Italie avilie puise des lecons de courage et d’h0nneur dans les exemples que lui ont laissés ses grands hommes, telle est encore l’idée qui inspire la Canzone sur le monument de Dante, et un peu plus tard, celle, beaucoup plus parfaite, at Angelo Mai (1820). Les découvertes d’ouvrages grecs et Iatins, de Cicéron, de Marc-Aurele, de Symmaque, d’Isée, etc., faites par A. Mai dans les palimpsestes de Milan et de Rome, excitaient alors un grand enthousiasme. Leopardi se plut ii voir un gage de réveil pour l°ltalie dans toutes ces
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