Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/465

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cnxcomo Lnomnnx has voix glorieuses qui se l`aisaient entendre aprés tant de siécles, au milieu de la prostration générale; allait-on assister at une Renaissance comme celle du xv° siecle? Et les noms de Dante, de Pétrarque, de Colomb, de l’Arioste et du Tasse, celui d’Alfieri eniin, se pressent sous sa plume, tous les héros de la poésie et de la pensée, qui ont souH`ert de la lzicheté ou de l’injustice des hommes, mais auxquels l’Italie doit le plus pur de sa gloire. Une inspiration analogue se retrouve dans deux piéccs un peu plus tardives. L’une, adressée in ee nn vainqueur au jeu de ballon », exhorte un jeunc homme at rechercher les honneurs de la victoire et a for- tifier ses membres pour étre prét E1 seeourir l’Italie; l’autre, écrite 21 l’occasion d`un mariage projeté, mais non réalisé, de sa seeur Paolina, est un pressant appel aux méres : c°est at elles qu’il appartient de donner ala patrie des générations robustes. Dans l’une et dans l’autre, les souvenirs classiques reparaissent comme un reproche at l’ltalie dégénérée, sous l`orme d’allusions ici aux jeux de la palestre, lh aux meres spartiates, et il Virginie sauvant Rome par sa mort. Mais ces deux poésies et l’ode ai Angelo Mai laissent percer plus nette- ment que les précédentes le découragement intime, pro- {`ond de Leopardi. Dans la suite, il ne retrouvera plus les expressions de confianee et d’espoir qui lui échappent encore, et le désenchantement de toutes choses va ins- pirer ses moindres éerits. Un groupe de piéees, plus libres de forme, composées en 1819 et 1820 sous la dénomination d’Idylles, ren- l`erme quelques-unes des poésies les plus exquises de Leopardi, tant pour la perfeetion toute classique du style, le reliel` ct le ramassé de l’expression, que par l’intimité du sentiment et Yoriginalité de la conception.