Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/468

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us Lnrriéanuan ITALIENNB ceux qui appreciaient son génie. Un éditeur de Milan lui assura, at partir de 1825, de modestes appointements pour diriger une grande édition des azuvres de Cicéron, et pour diverses autres publications; il donna quelques lecons, el: ainsi put vivre in Milan, puis E1 Bologne, cn 1825 et 1826; apres un hiver at Recanati (1826-1827), il repassa par Bologne et Ht sa premiere apparition in Florence, ou il fut accueilli avec empressement par le cercle de lettrés et d’esprits libéraux, dont le rendez- vous habituel était le célebre cabinet de lecture de Jean-Pierre Vieusseux (1779-1863), fondateur de la revue l’Ant0logia (1821). Il retrouva la Giordani, et y connut, entre autres, Manzoni, Colletta, et Gino Capponi (1792-1876). Aucune résidence ne lui fut plus chere que Florence, non pas meme Bologne, dont le séjour lui avait d`abord semblé particulierement agréable, jusqu’au moment ou son amour pour la comtesse Carniani- Malvezzi lui avait valu les plus amercs désillusions. De cette période datent ses travaux pour l’éditeur milanais Stella, son commentaire sur les Rime de Pétrarque (1826), deux chrestomathies de la prose et de la poésie italiennes (1827-1828), quelques traductions, et surtout un petit volume d’O_perette marali originales (1827), qui placerent d’emblée Leopardi au premier rang des prosateurs de son temps. Sous ce titre modeste, étaient groupés, au nombre de vingt-cinq, de courts mor- ceaux d’apparence légere, tres variés de forme —— des dialogues en majorité, mais aussi quelques discours, des récits et des pastiches —— dont le fond est éminemment grave, puisqu’il s’agissait pour Leopardi d’y défendre sa conception pessimiste du monde. ll ne l`aut pas se méprendre sur Yoriginalite et la portée de sa philoso- 'phie : Leopardi reste le grand poete, plutét que le théo-