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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/471

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cmcomo Lnomunx 451 peut étre appelée bienheureuse, si elle doit nous délivrer du cauchemar de la vie (la Quiete dopo la tempesta, 1829). L’ennui d’une existence monotone, dont on n’aper9oit ni le sens ni le but, inspira vers le méme temps ai Leopardi deux de ses chants les plus parfaits, le court Sabato del villaggio, ou se retrouvent ces croquis d’aprés nature qui avaient donné tant de charme aux idylles de 1819-1820, et le poéme plus ample, plein d’interrogations angoissées sur notre destinée, intitnlé Canto nolturno d’un pastore errante dell’ Asia (1829-1830), et qui se termine sur ce vers : E funestc a chi nasce il dl natele i. Du soulagement passager qu’il avait éprouvé a Pise, le poéte était donc retombé dans le plus noir décourage- ment. Ses maux n°avaient pas tardé E1 le ressaisir; il était rentré dans l’ a odieuse nuit de Recanati » (fin de 1828), et, en attendant de pouvoir y échapper, les soueis les plus pénibles étaient venus l’assombrir. Obligé de renoncer E1 tout travail, et par conséquent au l`aible revenu que lui avait assuré l’éditeur Stella, il ne pouvait obtenir les emplois qu’il ambitionnait, et se voyait réduit in refuser ceux qu’on lui oil`rait. L'espoir méme de tirer honneur et profit de ses travaux d’érudition, en les publiant en Allemagne, s’évanouit. Par bonheur Pietro Colletta et quelques autres amis florentins trouverent l’art délicat de lui faire accepter pour un an une petite pensiun, qui l`ut présentée comme venant d`un admira- teur anonyme. Un peu plus tard, en 1832, il regut de sa famille (non sans lluvoir implorée) une mensunlité de douze écus. Tout cela, joint aux quelques ressources l. a Le jour de sa naissance cst funcste A celui qui vicnt au monde. »