Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/486

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de Giorgini; un ami de Vieusseux, de Capponi et de B. Ricasoli, Ra[l`aello Lambruschini (1788-1873), rédigeait la Guida, dell’ Educatore (1835-1845), at laquelle collaborerent A. Vannucci, Pietro Thouar (1809-1861), Enrico Mayer (1802-1877), etc.; a partir de 1848, il dirigea la Patria. A Milan, Carlo Tenca (1816-1883) 1`oncla il Cre- puscolo. Toute l’activité cl’un esprit bien doué pour la critique, comme Eugenio Camerini, d’Anc6ne (1811- 1875), a été absorbée par le journalisme; ses mcilleurs articles littéraires ont été réunis sous le titre de Profili letterari (1860 et 1875).

D’autres écrivains ont travaillé at répandre leurs idées par la voie plus détournée, mais encore tres efficace, de la littérature d’imagination, et en particulier du roman. Au premier rang de ceux-ci se place Francesco Domenico Guerrazzi, de Livourne (1804-1873), un grand agité, orgueilleux, dominateur, doué d’une volonté de fer, et qui incarne de la facon la plus complète, en Italie, le sombre désespoir byronien et la littérature satanique. Plus porté ç la haine qu’a l'amour, au dédain qu’a la pitié, au doute qu’a la foi, il forme le plus parfait contraste avcc l`idéaliste, l’illuminé Mazzini. De 1848 at 1849, Guerrazzi détint le pouvoir en Toscane, d’abord comme membre du ministere démocrate présidé par Montauelli, et, apres la fuite du grand-duc, comme triumvir, puis comme dictateur. Avant et aprés ce moment culminant de sa carriere politique, il l`ut cn butte at de constantes persécutions, que ses violeuces semblaient provoqucr at plaisir : plusienrs fois emprisonné, il fut enfin relégué en Corse, d’où il s`échappa cn 1857. Son muvre se ressent du perpétuel bouillonncmeut de son imagination et de son coeur. Des vingt et un ans il débuta avec un roman historique, la Battaglia di Benevenlo, qu`il jugua