Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/499

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uz Mommxexr LITTERAIRE me 4870 A 4944 479 beaucoup trop tot pour se Hatter de distinguer l’orienta- tion dominante que provoqueront d’innombrables efforts dispersés. Quelques personnalités saillantes attirent les regards; la direction générale du courant n’apparalt pas encore. Aussi la t£1che modeste de l’historien doit—elle se borner in mentionnerles oeuvres les plus significatives, puis is classer avec le plus d’exactitude et de clarté pos- sible, sans abuser de jugements prématurés, les écrivains sur lesquels la postérité seule prononcera des sentences sans appel. I Giosue Carducci domine de tres haut le mouvcmcnt littéraire qui s’est développé depuis la constitution du royaume d’ltalie, avec Rome pour capitale. Il a vibré de toutes les émotions qu’a suscitées, at ses diverses étapes, cet avenement de la patrie italienne indépendante et unifiée. Issu d’une ancicnne famille florentine, il passa son enfance et sa jeunesse dans les diverses régions de la Toscane ou son pere, ardent patriote, révolutionnaire et manzonien, fut appelé in excrcer la profession de mécle- cin. Né pres de Pietrasanta le 27 juillet 1835, il grandit dans le décor un peu sauvage de la Maremme pisuue, fit ses études in Florence et plus tard in l’université de Pise. ll enseigna quelque temps in San Miniato al Tedesco, at Pistoia, puis en 1860 il obtint la chaire de littérnture italienne in l’université de Bologne, qu’il no quitta plus. Il est mort in Bologne le 16 février 1907. Doué d’une nature exubérante, batailleuse, turbulente, portée in l’exagération et in la violence, il se jeta dans la mélée des partis, udoptant avec fougue les idées répu-