Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/510

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490 LITTERATURE runmmm in Bologne ; puis ont suivi Icanzi di Pan (1912-1919) et Ipoeémidelf Om bra (1923). Dans cette oeuvre lyrique riche et variée se découvre un tempérament passiormé, d’u11e extreme sensibilité, capable de brusques et haute coups d’aile, de traits saisissants, et qui a {ixé en images sug- gestives certains aspects caractéristiques de la terre et du ciel siciliens. Tout n’a pas cédé devant la personnalité puissante de G. Carducci. Felice Cavallotti(1842-1898), auteur dra- matique, jourualiste et surtout homme politique, tué dans uu duel, fut uu poéte doué d’une facilité exagérée. Il essaya d’opposer at la poésie dite a barbare » une poésie << métrique » qu’il considérait comme plus {idele at la prosodie classique (Anlicaglie, 1879), en ce sens que les longues y sont remplucées par des syllabes toniques et les bréves par des atones. Mais cette confu- sion entre l’acce11t touique et la quantité des syllabes est précisément contraire aux principcs mémes de la versi- fication antique. Les udes de Cuvallotti cu l’h0nneur de Prati et de Manzoui, la Marcia di Leohida, la Lucerna del Parini dounent une idée plus avzmtageuse de son talent. D’un tout autre coté de l’horlzo11 littéraii-e se détache la physionomie du romaguolOl1nclo Guérrihi (1815-1916), qui s’est posé eu adversaire de Vidéalisme, en champion du cc vérisme », et sous le nom d’un prétendu Lorenzo Stecchetti (Pasluma, 1877) a donné it l’Italie quelques imitations de Baudelaire, mais avec un temperament tres diiférent, de bon vivant sensuel, enclin E1 la gi-ossiéreté. C°est assez exactemcnt le contraire d’Antonio Fogazzaro, connu surtout comme romancler, disciple de stm compa- triote Zauéllfa, d0I1t il continue Yitispiration chrétienne, soutenue par uu généreux libéralisme. Il a débuté comme poéte avec une sorte de roman cn vers, Miranda