Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/536

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

516 LITTERATURE rnuxmm grand honneur d’obtenir en 1927 le prix Nobel pour la littératurc. Parmi les auteurs innombrables de contes, un souve- nir est du au pisan Renato Fueini, qui u spéeialement peint les gens de Toscane; son volume Le veglie di Neri (1884) est écrit dans une langue finement ciselée et vrai— ment savoureuse; il a depuis publié All' aria aperta (1887) et des souvenirs de son enfance, Acqua passata (1921). V Les e(l`orts de l’ltalie, pour créer ce tliéatre national qui lui manque en dépit de quelques grands isolés, ont redoublé depuis le milieu du x1x° siecle; mais, malgré plusieurs exceptions, on ne saurait dire que leur insis- tance ait encore abouti. L’0euvre dramatique la plus solide du siecle dernier —- puisque les meilleures tragé- dies de Niccolini se plient difiicilement aux exigences de la scene — est encore peut-étre celle de Felice Romani (1788-1865), l’auteur des mélodrames que Bellini et Donizetti mirent en musique. Les drames historiques de Giuseppe Revere (p. A75) et ceux de Leopoldo Marenco (1831-1899) sont fort oubliés. Peu de genres ont plus constamment tenté les poetes que la tragédie : un seul nom cependant doit étre retenu, celui de Pietro Cossa (1830-1881). Rompant avec le cadre étroit du drame . alfiérien, il s’est appliqué a reconstituer plus librement la vie et les mceurs de l’ancienne Rome, sans eraindre de méler une note comique aux actions les plus sombres; c’est avec son Nerone (1871) qu’il entra dans une voie originale apres les titonnements de ses débuts; vinrent ensuite Messalina, Giuliano l’Ap0stuta ; mais il fut moins