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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/537

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LE Mouvsmsur LITTEBAIRE me 1870 A 1914 517 heureusemeut inspiré par l’histoire moderne, dans l’Ariosto e gli Estensi (1874), I Borgia, et I Napoletani nel 1799, sa deruiere oeuvre (1880). Plus récemment Giovanni B0vi0(18¤1·1—1903) a donné la forme de drames ia des dialogues philosophiques, comme sa trilogie Cristo alla fiesta di Purim, San Paolo, il Millennia (1895); mais ces oeuvres n’ont rieu de scénique. C’est encore ia Gabriel d’Annunzio que revient l’hon- neur d’avoir rendu vie et beauté at la tragédie. Ses pre- miers essais dramatiques en prose, la Cittd morta (1898), la Gioconda et la Gloria (1899) — pour ne rieu dire de deux esquisses antérieures en uu acte', se pla- cent entre le Triomphe de la mort et les Vierges aux Rockers d’une part, et le Feu de l’autre; aussi n’est-on guere surpris d’y retrouver plus d’un trait de la psycholo- gie morbide qui caractérisaitles héros de ces romans. La ea ville morte » déroule une action moderne, une histoire d’amour incestueux, dans le décor des ruines de l’antique Mycenes, et d’Annunzio a réussi at donner dans son drame l’impressiou du role que jouait l’implacable destin dans la tragédie grecque. La << Gioeonda » nous fait assister ia une rivalité entre le modéle d’un grand sculpteur et sa femme: le modele, en proie a unefureur jalouse veut renverser et réduire en miettes un buste, chef-d’u=:uvre de l’artiste; l’épouse s’élance pour empe- cher ce crime, mais ses belles, ses pieuses mains demeu- reut écrasées sous le bloc de marbre. Dans ces drames, on peut relever bien des détails discutables; mais plu- sieurs scenes produisent une grande impression. Avec sa Francesca da Rimini (1902), d’Annunzio 1. Sogno d’una mattina di primavcra, (1897); Sogno d’un lramonlo d’autunno (1898).