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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/539

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LE Mouvmumvr Lrrrriaxxaz vs 1870 A 1914 519 ne révélent un nouvel aspect de l’art du poéte. Plus déplorable1`utl’échec de la Nave (1908), annoncée comme une tragédie nationale consacrée aux origines héroiqucs dc Venise, et encore celui de Fedra (1909), variations inutiles sur le sujet traité par Euripide et quelques autres... Dans ces deux derniers poemes, la rhétoriquc de d’Annunzio atteint le point culminant dc son éclat, de son artifice et de son vide. Il a d'autre part f`ait repré- senter a Paris, en fraucgais, le Martyre de saint Sébasziezz, mystérc (1911), et la Pisanella, comédie (1913). Les destinées de la comédie, depuis Goldoni, ont manqué d’éclat. Giovanni Giraud (1775-1831) avait eu cle la bonne humeur et de l’esprit, ce qui le distingue avantageusement du 1`roid Alberto Nota (1775-1817). Un peu plus tard deux Toscans, Vicenzo Martini (1803- 1852) et Tommaso Gherardi del Testa (1815-1881), ont remporté d’honorables succés ; on a longtemps applaucli un drame, la Morze Civile, de Paolo Giacometti (1817- 1882), écrivain fécond et moral. Le modéuais Paolo Ferrari (1822-1889) a laissé quelques comédies quellou revoit avec plaisir, surtout dans le genre historique : Goldoni e le sue sedici commedie nuove (1852), la Satira e il Par·ini(1855); ses pieces a these, plus récentes, sont déja fort démodées. D’une faqon générale, les drama- turges de la seconde moitié du x1x° siécle ont subi l’in- fluence d’Augier, de Dumas, de Sardou, comme leurs successeurs subissent celle d’lbsen, de Sudermann et de Paul Hervieu. Ferdinando Martini (1841-1928), brillant journaliste, a écrit de piquants proverbes, avant de se laisser absorber par la politique et par le gouvernement de la colonie Erythrée. Felice Cavallotti (p. 490) a composé des drames et des comédies, tant en p1·ose qu’en vers : quelques-uns ont longtemps tenu llafliche