Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/54

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35 LITTEIIATURE inuuums et réussit par lin in lcur faire adopter ses propres concep. tions. Pour ne pas multiplier in l’infini les divisions, on a gioupé dans ce chapitre ces diverses {`ormcs de poésie populaire, en nyant soin pourtant de ne pas les confoudrc. I . Nul ne peut douter que de tout temps le peuple italieu n’ait aime h chanter, eu ses divers patois, ses plaisirs. ses joies et ses deuils. C’est lui faire une sorte d’inj ure que de donner toujours le pas i1 la poésie savante, importée dc France et de Provence et dépourvue at l’ori- gine de toute spontanéité, sur la poésie populaire, indi- gene, pleine de {`raicheur et de siucérité. La vérité est que cctte poésie populaire nous est fort mal eonnue, précisément parce que, destinée a étre elxantée, et non lue, elle se transmettait de bouche en bouohe et n’était pas écrite. Cependant plusieurs pieces, recueillics ou composées au xm' siecle par quelque jongleur ou quelque poete plus Iettré, nous permettent d’apercevoir quels étaient, depuis longtemps sans doute, les motifs favoris de ces chansons aimées du peuple. Dans le genre amoureux, ces themes ne diH`erent pas sensiblement de ceux que I`on retrouve, a la meme époque, en d’autres pays, par exemple en France :on y voit exprimées les plaintes d’une {`emme mal mariée, cclles d’une fille en{`ermée malgré elle au couvcut, ou qui tourmente sa mere pour qu`on lui donne un mari; le désespoir de deux amants obligés de se quitter au matiu, ou de se séparer parce que l’amant part pour quelque guerre lointaine. Ces divers sujets sont traités, le plus