Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/559

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

me MOUVENIENT LITTIERAIRE mz 1915 It 1930 539 rons de Ferrare, avec ses digues, ses cours d’eau oh se rellete un ciel immense, avec ses cultures de betteraves et de chanvre, ce paysage a la f`ois triste et éblouissant, auquel il est attaché par toutes les fibres de son Same : a Je te ferai connaitre tous les villages de ma plaine ensorcelante; tu apprendras peu it peu a en reconnaitre toutes les cloches. Pour nous distraire, nous conduirons notre mélaneolie sur les digues du P6, amples comme des bastions,... O l’exquise promenade le long de ces rives paisibles, en regardant l’eau qui brille et se tralne sous un ciel illimité, et glisse vers la mer qui soupirel » — Ce qui a manqué at Govoni, c’estle sens de la composi- tion et de la mesure; il y a chez lui un gout de sur- charge qui aboutit at la prolixité et dépare souvent ses plus heureuses inspirations. En dernier lieu, il a déserté la poésie pour le roman, dans lequel il a débuté, en {M9, avec un << essai autobiographique », La santa Verde. Le florentin Aldo Palazzeschi (né en 1885), collabora- teur de la Voce et cle Lacerba, fut beaucoup plus prof`on- dément engagé dans le futurisme. C’est Marinetti qui le découvrit et qui publia ses poésies sous le titre peu approprié de Plneendiaire (1910). Ce poéte est essentiel— lement un {`antaisiste, qui ne vise qu’a amuser : a Les temps sontbien changés; les hommes ne demaudent plus rieu aux poétes, et laissez-moi me divertir! » —— << Qui je suis? demande-t—il ailleurs. Le saltimbanque de mon fame! » Cependant les mots qu’il dévide ne sont pas exactement des coq-a—l’ane; une impression s’en dégage. Qu’on lise par exemple, la << Fontaine malade », longue série de vers de trois ou quatre syllabes, avec force onomalopées : outre les éternilments, les étranglements, peut-on dire, d’une fontaine d’oi1 l’eau ne réussit plus