Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/560

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M0 LITTIERATURE rrAr,mt<mn h couler, il y exprime le malaise insupportuble que cette musique {init par produire eu se pmlongeant. L’ennui ‘d’une fléuerie sans but, h travers une ville, est rendu par toutes les inscriptions, mises bout at bout, qui se lisent sur les boutiques et sur les murs. La plaisante {`antaisie intitulée << la petite maison de verre » nous transporte en dehors de toute réalité. Palazzeschi est un musicien : la sonorité des syllabes, le rythme réel, qui se dégage de ses vers désarticulés, l’amusent par eux—mémes, en dehors du sens des mots, lesquels ne comptent guére; cette musique éveille dans son esprit, et sans doute dans celui de lecteurs bien disposés, des visions et des réves qui les charment. Et laissons—les se divertir! — Un autre humoriste, mais d’une qualité différente, issu lui aussi du futurisme, est Luciano Folgore, de son vrai nom Omero Vecchi (né h Rome en 1888), qui, ayant débuté par des vers libres et des paroles en liberté (IZ canto dei motori, 1910; Ponti suZl’Ocean0, 1912), en est venu at composer de spirituels pastiches et de véri- tables parodies des poétes modernes (Poeti contre luce, 1922; Poeti alla specc/¢i0, 1926), ou il a déployé beau- coup de malice et de verve. D’autres a {`ragmentistes », aprés avoir appartenu quelque temps au groupe de la Voce, ont pris des direc- tions toutes di{l`érentes. Le ligure Camillo Sbarbaro (1888)_a publié en 1911- le recueil Pianissimo, ou se discerne une personnalité intéressante, respectueuse des regles tradition-nelles du rythme, mais trop prompte ia insister sur les instincts les plus troubles de sa nature. Cette disposition morbide, cette complaisance at étalcr les -détails les plus crus slest Fécheusement accentuée dans le recueil intitulé Trucioli (a Copeaux », 1920); on le regrette quand on constate avec quel talent il sait