Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/571

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us iuouvnmnzvr LITTERAIRE ms 1915 A 1030 551 longée jusqu’aux toutes derniéres années, il convient de nommer Luciano Zuccoli (1870-1930), qui débuta sous l’inlluence de G. d’Annunzio (I Lussuriosi, 1893), et a publié plus de vingt romans, qui ont trouvé un grand nombre de lecteurs ; on y peut apprécier une grande habileté, jointe 21 une facilité, a laquelle cet écrivain s’est trop lié ; la profondeur de l’observation, la perfection artisftique, conditions indispensables pour donner a une oeuvre d’imagination une valeur durable, lui ont trop fait défaut. L’0cc}1io del fanciullo (1914), et Le cose pid grandi di lui (1922) peuvent étre cités parmi ses ouvragcs les plus dignes d’étre lus. Tout autre a été la destinée d’ltalo Svevo (de son vrai nom Ettore Schmitz, triestin, 1861-1928). Celui-ci n’a publié que trois romans a de tres larges intervalles: Una vita, (1893), Senilitd (1898), enfin la Coscienza, di Zeno (1923 ; trad. franc. 1927). C’est at l’apparitio11 de ce dernier volume que plusieurs écrivains francais, bien avisés, découvrirent ce talent ignoré et attirérent sur lui l’attcntion de la jeunesse littéraire d’Italie. Il est exact que, par la conception simple et vraie de ses premiers romans, Svevo a fait preuve d’une personnalité singu- liere, a un moment ou dominait l'influence de G. d’An- nunzio. Le sujet profondément liumain surtout de << Séni- lité iu dénotait une observation pénétrante de la vie ei un sens précieux de la composition. La << Conscience de Zeno » appelle certaines réserves et le style en est assez négligélet prolixe. Mais en dépit de toutes les critiques, il est bien certain que cet écrivain, longtemps méconnu, occupe une place tres remarquable dans Phistoire du roman italien. Une fortune inverse, peutron dire, est celle d’Alfredo Panzini (né en 1863), disciple de Qarducci, écrivain