Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/579

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LE Moovimuivr LITTIZRAIRE DE 1915 A 1930 559 uationalisme in renié ses anciennes admirations ct s’est fait le défenseur résolu de la tradition classique (Elegia deZl’ Ambra, 1917), et, en politique, de l’autoritarisme et du fascisme. Au méme groupe appartiennent encore Bruno Cico- gnani et Ettore Allodoli. Le premier, né en 1879, avo- cat at Florence, s’est fait remarquerpar la peinture fidéle de la vie mesquine et pénible de la petite bourgeoisie • florentine; il écrit dans le langage méme, purement local, dont se servent ses personnages dans l’accomplis— sement de leurs médiocres occupations quotidiennes ; tel est le fond commun de plusieurs recueils de nouvelles vraiment intéressantes (Genie di conoscenza, 1918; ll figurinaio ele figurine, 1920). Ensuite Cicognani s’est essayé dans le roman, avec la Velz`a(1923), qui fut exalté par la jeune critique. Le talent de l’écrivain _s’y afiirme, certes; mais les personnages et les situations y ont quel- que chose de répugnant dont on ne voit pas le caractére spécifiquement florentin. — Ettore Allodoli, né en 1882, en dehors de ses écrits d’histoire littéraire, a évoqué avec finesse certains coins de la vie florentine (Il doma- tore dipulci, 1921 ; Amici di casa, 1923; Il colleziqqjsta di carta straccia, 1925). —— Un toutjeune écrivain, Del- fino Cinelli (né at Sienne en 1901) s’est signalé par deux romans pleins de promesses: La tr-appola et Castiglion che Dio sol sa (1928), et par des lettres d’Amérique (L’rmima dei gratlacielz`, 1929). En tres bon rang parmi les auteurs de ce premier tiers de siecle, tant dans le domaine de la critique que dans celui de la création, se présente le sicilien Giovanni An- tonio Borgese (né en 1882), professeur at l’université de Rome, puis il celle de Milan, ou il enseigne actuellement Yesthétique. Fort jenune il a débuté par une remarquable