562 LITTERATURE ITALIENNE la mort tragique est demeurée un mystére, et que Borgese a pris pour protagoniste de son premier drame (Z/Arai- duca, 1924). Celui-ci, sousla plume du romancier italien, est devenu un ambitieux sans volonté, incapable d’agir. Le drame, qui manque de mouvement, est aussi le ré- sultat d’une enquéte historique approfondie, que l’auteur a publiée en un volume distinct: la Tragedia di Meyer- ling (1925). Son autre drame, Lazzaro (1925), directe- ment emprunté aux récits évangéliques, est une étude psychologique, ou se refléte une pensée originale et tou- jours pénétrante, mais dont la valeur dramatique est fort douteuse. En dernier lieu, Borgese a publié des recueils de nouvelles d’une forme ingénieuse et raflinée. Peut- étre le conteur a-t-il trop visé in imaginer des situations étranges et rares : La citta sconosciuta (1925), Le Belle (1927), Il sole nan e tramontato (1928). Quelques écrivains, notables a plus d’un titre, n’ont pourtant pas tenu toutes les promesses que Ieurs débuts avaient fait concevoir. Le romaguol Antonio Beltramelli (né en 1879) a publié des recueils de nouvelles, Anna Perenna (190-1), Iprimogeniti (1905), qui annonqaient un tempérament d’écrivain, doué de qualités propres a tracer des images vigoureuses de la vie provinciale, in donner un accent puissant a la peinture de passions élé- mentaires et violentes. En 1921, il est revenu, avec son Cavalier Mostardo, in cette rude satire de mceurs, qui l’avait d’abord désigné a l’attention du public. Mais dans l'intervalle, et depuis, il s’est tourné de préférence vers le genre hybride qu’on a nommé cc roman lyrique », et qui trop souvent se caractérise par un Hot débordant de mots et de phrases, oi1l’oncherche en vain une idée per- sonnelle, une émotion profonde (L’0m6ra del mamlorlo, 1920; A/zi Giacometta, la tua ghirlandella, 1921 ; Fior-
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