Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/583

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ua Mouvnmmr LITTIERAIRE mz 1915 A 1930 563 d’uliva, 1925). Son dernier roman, Il passe dell’ ignola (1927), témoigne d’une effort heureux pour se Iibérer de I’allure tumultueuse des oeuvres précédentes, et nous ramene a une peinture forte et sincere des moeurs rusti- ques en Romagne. L’accent en peut faire penser aux Malavoglia de G. Verga. — C’est encore de la meme province que nous parle Marino Moretti, déja mentionné parmi les poetes crépusculaires et intimistes (p. 543), et il a évoqué de son pays natal une image un peu grise, ou apparaissent des figures douces, résignées, emprein- tes de bonté, mais douloureuses. L’accueiI favorable et mérité qu’a regu son Sole del Sabato (1916) s’est renou- velé pour La v0ce di Dio (1920) et Idue fanciulli (1922). Les titres memes de ses livres expriment bien la note dans Iaquelle il se complait: Ne' bella né lvrutta (1921), I puri di cuore et Mia madre (1923), Il romanzo della mamma (1924), Il segno della croce (1926)... Mais cette production sympathique et abondante, d’ou se détachent, par Ia tendresse qui les inspire, les pages consacrées a Ia mémoire de sa mere, n’évite pas une certaine mono- tonie. W Un immense succes de Iibrairie et des critiques tres apres ont accueilli de 1910 a 1920 les principaux romans de Guido da Verona (né en 1881): Colei che non si deve amare (1910), La viia comincia domani (1913), La donna che invente l’am0re (1915), Mimi Bluette (1916), Sciogli la treccia Jllaria Maddalena (1920). Tout ici fait constraste avec Ie roman de mmurs régionales, douee- ment mélancolique ou violemment tragique, auquel I’Ita- lie moderne doit tant d’muvres savoureuses: les régions 0i1 se complait G. da Verona sont les palace-hotels, les sleeping-cars, les maisons de jeu et de plaisir, les voya- ges en pays Iointains. Ce n’est pas une littérature saine.