Aller au contenu

Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/584

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

KM LITTERATUBE ITALIENNE L’auteur y arréte longuement notre attention sur des l scenes qu’on a coutume de sous-entendre, et des curiosi- tés psychologiques comme la passion d’un l`rere alné pour sajeune soeur, la soeur s’oH`rant, le frere poussant la résistance jusqu’au suicide (cc Celle qu’on ne doit pas aimer »). On comprend la vigueur des attaques, accen- tuées par une vente sans précédent, dont furent Pobjetle fond et la forme de ces romans : les puristes ne les ont pas moins censurés que les moralistes. Mais, as la vérité, plu- sieurs de ces livres contiennent des scenes qui se lisent avec intéret, avec facilité, avec agrément, car le récit en est tres vivant — notamment u La vie commence demain », cc la Femme qui inventa l’amour ». Malgré le parti pris fatigant d'écrire en argot parisien — tres ar- tiliciel — des pages entieres de dialogues, u Mimi Bluette » renferme de belles, de somptueuses descrip- tions, notamment du désert algérien. Et cet art de la ` description se retrouve dans les uauvres suivantes que G. da Verona a composées dans le genre du u roman lyrique », d’un lyrisme exaspéré; mais les défauts de l’auteur s’y accusent facheusement (La mia vita in un raggio di sole, 1922). Un essai de roman d’aventures, L’Infern0 degli uomini vivi (1927), un roman d’amours exotiques, Azyade'}2 la donna pallida (1928), n’ont pas retrouvé le succes de leurs ainés. C’est avec Fausto Maria Martini (1886-1931) que le roman lyrique a donné ses réalisations les plus distin- guées, car cet écrivain est vraiment un poete, dont les vers, entre 1903 et 1910, ont été fort appréciés. Eu prose, ses nouvelles, La vetrina della antichita (1922) et ses romans, Verginita (1921) et Il cuore che m’hai dato (1925), sont de véritables confessions, des pages de jour- nal intime, dont le contenu est des plus attachants.