Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/585

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mz Mouvsmxxvr LITTERAIRE mz 4945 A 4930 565 Particuliérement émouvant est le volume intitulé u Vir— ginité », 011 F. M. Martini, grand blessé de guerre, ra- conte avec une surprenante lucidité ses impressions d’ho— pital, sa renaissance a une nouvelle vie, couronnée par l’amour de lajeune femme qui l’a soigné et qui lui donne un fils. L’autre récit, a Le coeur que tu m’as donné », traite d"une hérédité —— une jalousie maladive — que l’auteur sent en lui, et contre laquelle il lutte désespéré- ment pour ne pas faire soull`rir la compagne de sa vie et ue pas assombrir l’enf`ance de son fils, comme la sienne l’a été. Une pareille formule ne saurait étre généralisée et faire école; elle ne convient qu’a des écrivains qui ont at dire quelque chose de profond et de vraiment humain. Ce sont incontestablement de beaux livres, dont la forme, dans le second surtout, est digne du contenu. Le caractere autobiographique, vériste et provincial, si fréquent dans les oeuvres d’imagination publiées en ces trente dernieres années, s’aflirme encore dans les écrits de Michele Saponaro (né at Lecce, en 1885), parti- culierement dans ses recueils dc nouvelles: Rosolacci, (a Coquelicots », 1912), Amore di terra lontana (1920), Inquietudinc (1926), et dans quelques romans: La casa senza sole (1920), Nostra madre (1921); finalement le roman autobiographique pur apparait avec la série inti- tulée Un uomo (I/adolesccnza, 1927 ; La giovinozza, 1927). —- Tel autre, comme Salvatore Gotta (né at lvrée en 1887), apres avoir débuté par des récits simples, faci- les, aimables, ou se révélel’inHuence de Fogazzarofllfiglio inquieto, 1917; La pill bella donna del mondo, 1919; L'amanto provincialo, 1920) s’est engagé dans la voie dif- ficile des romans cycliques, dans lesquels se retrouve toujours le personnage de Claudio Vela, héros perma- nent, qui traverse les aventures les plus diverses, et qui