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566 LITTERATURE ITALIENNE ’ s’adapte, plus souvent mal que bien, aux discussions poli- tiques, sociales, religieuses, qu’a suscitées l’apres—guerre. Ce genre est contestable en soi ;il n’a porté bonheur ni e ce héros ni h l`auteur, qui était doué pour la description sincere de Ia vie de sa province natale : Tre mondi, IZ primo Re, La bufera infernal (1921-1926) sont les fruits les moins heureux de cette conception. — Le romania these historique et sociale a fait tardivement une recrue en la personne de Guglielmo Ferrero, l’historien bien connu de la Grandeur et de la Décadence de Rome (5 volumes, 1902-1907); avec un talent remarquable d’écri- vain, il a publié une trilogie romanesque —- La zerza Roma, Le due veritd, La Hivolta del figlio (1925-27), ou alternent curieusement des dialogues entre personnages abstraits, comme la Vérité, l’Histoire, l’Opinion — et des scenes riches d’observation et de vie. Mario Puccini, né ia Senigallia en 1887, a déployé une activité intense comme conteur, comme romancier et comme journaliste. Sa héte at produire comporte des défauts, et son oeuvre est inégale; mais c’est un esprit généreux, hostile at la conception de l’art pur, et qui en- tend donner~i1 l’art un but utile. Il n’est pas certain qu’il se soit toujours rigoureusement conformé ia ce principe; mais, sur le theme de la vie provinciale, il a composé des romans attachants (La Vergine e Za Mon- dana, 1920; D0v’é ilpeccato é Dio, 1922), et des nouvcl— les particulierement réussies (Essere e non essere, 1921), sans parler de ses souvenirs de guerre (Dal Carso al Piape, 1918; Davanti a Trieste, 1919), et un piquant roman d’apres guerre (a Viva Z’anarc}zia I », 1921), contemporain de IZ mondo e rotondo de Panzini, avec lequel il a plus d’un point commun. Une place at part revient ia Massimo Bontempelli (né