Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/587

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LE Mouvmismr LITTERAIHE ni-: 1915 A 4930 567 5 C6me en 1878), éléve de Carducci et d’abord, 5 son exemple, poéte de tendances et de formes classiques, professeur, éditeur de textes scolaires, puis touché par les doctrines futuristcs, enfin initiateur d’un mouvement essentiellement moderne appelé Novecento (900, c’est-5- dire, 5 l’italienne, xx° siecle). C’est le titre d’une revue que Bontempelli lanqa d’abord en francais, pourlui don- ncr une portée internationale, et qui parut ensuite en italien. Le caractére principal de ce modernisme est le paradoxe, l`invention de données impossibles, absurdes méme, dont les conséquences sont pourtant déduites avec une parfaite logique, 5 grand renfort de vérité psychologique et de réalisme dans les détails. Cette forme exaspérée de l’humour n’a pourtant rien dejoyeux et sert, le plus souvent, 5 mettre en reliefles miséres de ce monde. Parmi les mcilleurs exemples de sa inaniere il faut citer le volume intitulé Isette saui (1912 ; ces sept sages sont, bien entendu, des fous), son triptyque La vita intensa, La vita operosa, Viaggie scoperte (1920-22), son roman Eva ultima (1922), tres imparfait et énigma- tique dans son ensemble, qui voudrait étre une étudc du caractére de la femme moderne, et les contes réunis sous le titre La donna dei miei sogni (1925). Beaucoup de ta- lent dans tout cela, peut-étre méme de poésie, mais assez f5cheusement gaspillés ; car on ne réussit pas net- tement 5 voir ce que pourrait produire une littérature décidément orientée d’apres ces exemples. Un groupe de jeunes écrivains suivent ce chef dans l’intention de renouveler l’art et le gout. Contre ce modernisme outrancier s’est élevée naturel— lement une résistance traditionnaliste, inaugurée déja par A. Sollici (voir p. 558), reprise par Curzio Malaparte (né en 1893), Vincenzo Cardarclli (1887) et Giuseppe