Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/68

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as LITTERATURE ITALIENNE témoiénait aux savants arabes, par son indiiférence reli- gieuse qui le {it taxer d’athéisme. Mais il acquit la répu- tation d`un protecteur éclairé des sciences, de la philoso- phie, et de la poésie : le charme deson esprit et de sa personne, sa curiosité toujours en éveil, l`accueil que trouvait pres de lui quiconque se montrait capable de contribuer at l’éclat de sa cour ou aux progress des études qu’il aimait, lui gagnercnt d’a1·deutes sympathies : << Ceux qui avaient quelque talent, dit un vieux conteur, accouraient aupres de lui de toutes parts; car _il était libéral et faisait bonne mine aux gens de mérite, quels qu’ils fussent : musiciens, poetes, beaux diseurs, artistes, jouteurs, escrimeurs, se donnaient rendez—vous a sa cour. » Les u sonatori e trovatori », dont parle ici le rédacteur du N0vellino*, furent d’abord des troubadours venus de Provence, mais ce furent aussi des Italiens qui se mirent in plier leur langue at l’imitation de la poésie courtoise, a l’expression savante de l’an10ur chevaleresque. La part d’h0nneur qui revient ia Frédéric II dans cette entreprise hardie est considérable : il l’encouragea par son exemple, `et cinq de ses e< Canzoni » nous ont été conservées. Son entourage immédiat est largement représenté parmi lcs poetes de ce groupe, auquel on a donné lo nom d’ << école sicilienne »; on y reléve le nom d’un de ses fils, Enzo roi de Sardaigne, celui du célebre Pier della Vigna, confident et conseiller de l’empereur, urrivé aux plus hauts honneurs en 1247, et subitement disgracié en 1249; ceux de Jacopo da Lentiui, qui des 1233 parait avoir été l’un des notaires de la cour, de Guido delle Coloune, qui porte le titre de juge, de Jacopo Mostaoci, fsuconnier i. Voir ci-aprbs, p. 67 at suiv.