Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

rnonsivcn nr LA roscnnz AU xm' nr AU xrv° srécu as Florence a fini par prévaloir dans la littérature ita·· ‘ lienne, il ne le doit pas a son excellence seule z il con- vient de remarquer que par sa situation centrale, entre la vallée du P6, la docte université de Bologne et Rome, par sa prospérité commerciale, son importance politique et l`éclat de sa civilisation naissante, Florence était désignée pour devenir un foyer de vie intellectuelle capable d'imposer son langage hors de son territoire; il faut surtout rappeler que les chefs-d’osuvre d’un Dante, d’un Pétrurque et d’un Boccacc ont consacré l’usage d`une langue littéraire dont le florentin est l’élément fon- dainental. Mais il serait injuste de méconnaitre les droits que le principal dialecte toscan uvait in cet honneur : si pour répondre at l’inéluctable besoin d’élever la langue écrite au-dessus des patois locaux, les lettrés travail- laient d`instinct at se rapprocher du latin, force leur était d’adopter celui des dialectes vivants ou la langue de l’ancienne Rome était le plus aisément reconnaissable; or ces dialectes sont sans aucun doute, ceux de Toscane. Les sons latins, en particulier les voyelles toniques et les consonnes, y sont conservés avec une pureté dont aucune autre province ne fournit d’exemple. Sans doute, dans la langue populaire, bien des mots étaient et sont encore parfois grossiérement estropiés; mais un tres léger effort suffisait pour rapprocher de leur forme latine ces mots défignrés; il était aisé d°introduire dans le parler vulgaire plus de régularité, de correction et de gravité, sans perdre contact avec la langue bien vivace que par- laient chaque jour les Florentins pourvus d’uue instruc- tion moycnne. Lirmnrrunz ITALXSNNI. _ 5