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de l’esprit,

venue. Il n’est aucune nation qui, en

    dont les pattes sont à-peu-près aussi adroites que nos mains, ne font-ils pas des progrès égaux aux progrès de l’homme ? C’est qu’ils lui restent inférieurs à beaucoup d’égards ; c’est que les hommes sont plus multipliés sur la terre ; c’est que parmi les différentes especes de singes il en est peu dont la force soit comparable à celle de l’homme ; c’est que les singes sont frugivores, qu’ils ont moins de besoins, et par conséquent moins d’invention que les hommes ; c’est que d’ailleurs leur vie est plus courte, qu’ils ne forment qu’une société fugitive devant les hommes et les animaux, tels que les tigres, les lions, etc. ; c’est qu’enfin la disposition organique de leurs corps les tenant, comme les enfants, dans un mouvement perpétuel, même après que leurs besoins sont satisfaits, les singes ne sont pas susceptibles de l’ennui, qu’on doit regarder, ainsi que je le prouverai dans le troisieme discours, comme un des principes