Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 1.djvu/212

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l’esprit s’accorde également bien avec l’une et l’autre de ces hypotheses. J’observerai seulement à ce sujet que, si l’église n’eût pas fixé notre croyance sur ce point, et qu’on dût, par les seules lumieres de la raison, s’élever jusqu’à la connoissance du principe pensant, on ne pourroit s’empêcher de convenir que nulle opinion en ce genre n’est susceptible de démonstration ; qu’on doit peser les raisons pour et contre, balancer les difficultés, se déterminer en faveur du plus grand nombre de vraisemblances, et par conséquent ne porter que des jugements provisoires. Il en seroit de ce problême, comme d’une infinité d’autres qu’on ne peut ré-

    seroient anéanties : Dieu, disoient-ils, qui de sa nature est porté à la clémence, se lassera de les punir, et retirera son bienfait.