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d’Helvétius.

choit à s’y dérober dans la retraite de Cirey. Helvétius alla l’y chercher. Il lui confia ses secrets les plus chers, c’est-à-dire, le dessein et les deux premiers chants de son poëme du Bonheur. Il trouva un critique plus éclairé que tous ceux qu’il avoit consultés jusqu’à ce moment, et un ami zélé pour sa gloire.

On voit par plusieurs lettres de M. de Voltaire combien ce grand homme avoit été frappé du génie d’Helvétius. « Votre première épître, lui dit-il, est pleine d’une hardiesse de raison bien au-dessus de votre âge, et plus encore de nos lâches écrivains, qui riment pour leurs libraires, qui se resserrent sous le compas d’un censeur royal, en-