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d’Helvétius

piquoient d’un grand zele contre les philosophes. Les jansénistes avoient plus de crédit dans le parlement, et les molinistes à Versailles. Les jansénistes vouloient faire brûler l’auteur du livre, et les jésuites vouloient se faire honneur à la cour de le persécuter.

Il faut leur rendre justice : plusieurs d’entre eux étoient amis d’Helvétius, autant que des jésuites peuvent être amis. Il avoit ménagé leur ordre ; et, dans son ouvrage, où il se moquoit de tant de prédicateurs et de docteurs, il n’avoit pas cité un seul jésuite. Ces peres lui en savoient gré, et d’abord ils parlerent de son livre avec modération ; ils lui donnerent même quelques éloges :