Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/148

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que les hommes ne sont point mus par une seule espece de sentiment ; qu’il n’en est aucun d’exactement animé de ces passions solitaires qui remplissent toute la capacité d’une ame ; qu’entraîné tour-à-tour par des passions différentes, dont les unes sont conformes et les autres contraires à l’intérêt général, chaque homme est soumis à deux attractions différentes, dont l’une le porte au vice, et l’autre à la vertu. Je dis chaque homme, parce qu’il n’y a point de probité plus universellement reconnue que celle de Caton et de Brutus, parce qu’aucun homme ne peut se flatter d’être plus vertueux que ces

    consiste à se délivrer du maya, en se persuadant, par une application constante, qu’on est l’être unique, éternel, infini. La clef de la délivrance est dans ces paroles, Je suis l’être suprême.