Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XX

Du mépris de la vertu, et de la fausse estime qu’on affecte pour elle ; troisieme effet du despotisme.


Si, comme je l’ai prouvé dans les chapitres précédents, l’ignorance des visirs est une suite nécessaire de la forme despotique des gouvernements, le ridicule qu’en ces pays l’on jette sur la vertu en paroît être également l’effet.

Peut-on douter que, dans les repas somptueux des Perses, dans leurs soupers de bonne compagnie, l’on ne se moquât de la frugalité et de la grossièreté des Spartiates ? Et que des courtisans, accoutumés à ramper dans