Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/60

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assistent au coucher du soleil, et dont la splendeur s’obscurcit et disparoît à mesure que l’astre s’enfonce sous l’horizon. Il l’a mille fois ouï dire, et l’a lui-même mille fois répété, que le mérite n’appelle point aux honneurs ; que la promotion aux dignités n’est point aux yeux du public la preuve d’un mérite réel ; qu’elle est, au contraire, presque toujours regardée comme le prix de l’intrigue, de la bassesse, et de l’importunité. S’il en doute, qu’il ouvre l’histoire, et sur-tout celle de Byzance : il y verra qu’un homme peut être à-la-fois revêtu de tous les honneurs d’un empire et couvert du mépris de toutes les nations. Mais je veux que, confusément avide d’estime, l’ambitieux croie ne chercher que cette estime dans les grandes places ; il est facile de montrer que ce n’est pas le vrai motif qui