Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
107
SECTION I, CHAP. XV.
ture. En la considérant comme systême religieux, étoit-il si absurde[1] d’honorer sous divers noms les différents attributs de la divinité ?
Dans les temples de Minerve, de Vénus, de Mars, d’Apollon, et de la Fortune, qu’adoroit-on ? Jupiter, tour-à-tour considéré comme sage, comme beau, comme fort, comme éclairant et fécondant l’univers. Est-il plus raisonnable d’édifier sous les noms de S. Eustache, de S. Martin, ou de S. Roch, des églises à l’Être suprême ? Mais les païens s’agenouilloient devant des statues de bois ou de pierre. Les catholiques en font autant ; et, si l’on en juge par les signes extérieurs, ils ont souvent pour leurs
- ↑ Nous sommes étonnés de l’absurdité de la religion païenne. Celle de la religion papiste étonnera bien davantage un jour la postérité.