tes les injustices qu’y ont exercées les chrétiens. Un jour qu’on examinoit dans la chambre des communes si tel canton situé sur les confins du Canada devoit appartenir à la France, un des membres de la chambre se leve et dit : « Cette question, messieurs, est d’autant plus délicates, que les Français, ainsi que nous, sont très persuadés que ce terrain n’appartient point aux naturels du pays. »
(32) Si d’après ces faits les papistes vantent encore la grande perfection où leur religion porte les mœurs, qu’on se demande quel est l’objet de la science de la morale : on verra que ce ne peut être que le bonheur général ; que, si l’on exige des vertus dans les particuliers, c’est que les vertus des membres dont la félicité du tout. On voit que le seul moyen de rendre à-la-fois les peuples éclairés, vertueux, et fortunés, c’est d’assurer par de bonnes lois les propriétés des citoyens ; c’est d’éveiller leur industrie, de leur permettre