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DE L’HOMME,

l’Esprit. Que dois-je donc me proposer ? de démontrer rigoureusement ce que je n’ai peut-être fait qu’indiquer, et de prouver que toutes les opérations de l’esprit se réduisent à

    de l’instruction de la jeunesse, avoit encore sur cet objet plus de connoissances pratiques que Locke, est aussi plus hardi dans ses assertions. Il dit, liv. I, Inst. orat. : « C’est une erreur de croire qu’il y a peu d’hommes qui naissent avec la faculté de bien saisir les idées qu’on leur présente, et d’imaginer que la plupart perdent leur temps et leurs peines à vaincre la paresse innée de leur esprit. Le grand nombre, au contraire, paroît également organisé pour penser et retenir avec promptitude et facilité. C’est un talent aussi naturel à l’homme que le vol aux oiseaux, la course aux chevaux, et la férocité aux bêtes farouches. La vie de l’ame est dans son activité et son industrie ; ce