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SECTION II, CHAP. II.

que le principe échappe encore à l’observation la plus délicate : elle a plus de prise sur ce qu’on appelle l’esprit. On peut d’ailleurs examiner le principe et penser sur ce sujet sans avoir à redouter l’ignorance et le fanatisme des bigots. Je considérerai donc quelques unes des différences remarquables entre l’esprit et l’ame.

    observe-t-il les courbes décrites par les astres ? en conclut-il qu’il est une force qui les meut, cœli enarrant gloriam Dei ? ce théologie n’est plus alors qu’un physicien ou un astronome. « Nul doute, disent les lettrés chinois, qu’il n’y ait dans la nature un principe puissant et ignoré de ce qui est ; mais, lorsqu’on divinise ce principe inconnu, la création d’un Dieu n’est alors que la déification de l’ignorance humaine. »