Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 7.djvu/24

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talents et les vertus comme un effet de l’organisation. Nulle opinion ne favorise plus la paresse et la négligence des instituteurs. Si l’organisation nous fait presque en entier ce que nous somme, à quel titre reprocher au maître l’ignorance et la stupidité de ses éleves ? Pourquoi, dira-t-il, imputer à l’instruction les torts de la nature ? Que lui répondre ? Et, lorsqu’on admet un principe, comment en nier la conséquence immédiate ?

Au contraire, si l’on prouve que les talents et les vertus sont des acquisitions, on aura éveillé l’industrie de ce maître, et prévenu sa négligence ; on l’aura rendu plus soigneux et d’étouffer les vices et de cultiver les vertus de ses disciples. Le génie, plus ardent