Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 7.djvu/25

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à perfection les instruments de l’éducation, appercevra peut-être dans une infinité de ces attentions de détail, regardées maintenant comme inutiles, les germes cachés de nos vices, de nos vertus, de nos talents, et de notre sottise. Or qui sait à quel point le génie porteroit alors ses découvertes(3) ? Ce dont on est sûr, c’est qu’on ignore maintenant les vrais principes de l’éducation, et qu’elle est jusqu’aujourd’hui presque entièrement réduite à l’étude de quelques sciences fausses auxquelles l’ignorance est préférable.

II. De la fausse science, ou de l’ignorance acquise.

L’homme naît ignorant : il ne naît