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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/196

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SECTION III, CHAP. II.

des moyens employés par le hasard pour former de grands talents, peuvent, en se servant à-peu-près des mêmes moyens, opérer à-peu-près les mêmes effets et multiplier infiniment ces grands talents.

Supposons que pour produire un homme de génie le hasard doive se combiner en lui avec l’amour de la gloire ; supposons encore qu’un homme naisse dans un gouvernement où loin d’honorer on avilisse les talents ; dans cet empire il est évident que l’homme de génie sera entièrement l’œuvre du hasard.

En effet, ou cet homme aura vécu dans le monde et devra son amour pour la gloire à l’estime qu’aura conservée pour les talents la société particuliere où il s’est trouvé ; ou il aura vécu dans la retraire, et devra alors ce même amour pour la gloire à l’é-