Aller au contenu

Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
DE L’HOMME,

tude de l’histoire, au souvenir des honneurs anciennement décernés à la vertu et au talent, enfin à l’ignorance du mépris que ses concitoyens ont pour l’une ou l’autre.

Supposons au contraire que cet homme naisse dans un siecle et sous une forme de gouvernement où le mérite soit honoré ; alors il est évident que son amour pour la gloire, et son génie, ne sera point en lui l’œuvre du hasard, mais de la constitution même de l’état, par conséquent de son éducation, sur laquelle la forme des gouvernements a toujours la plus grande influence.

Considere-t-on l’esprit et le génie moins comme l’effet de l’organisation que du hasard (1) ? il est certain, comme je l’ai déja dit, qu’en observant les moyens employés par le hasard pour former de grands