uniquement que de son intérêt. Que le prince soit tyran, elle l’absout ; mais qu’il soit ce qu’elle appelle hérétique, elle l’anathématise, elle le dépose, elle l’assassine. Qu’est-ce cependant que le crime d’hérésie ? Ce mot hérésie, prononcé par un homme sage et sans passion, ne signifie autre chose qu’opinion particuliere. Est-ce d’une telle église qu’il faut attendre des idées nettes de l’équité ? À quelle cause, si ce n’est à l’intérêt du prêtre, attribuer les décisions contradictoires de la Sorbonne ? Sans cet intérêt, eût-elle soutenu dans un temps, et toléré dans tous, la doctrine régicide des jésuites ?
Il est vrai qu’en recevant cette doctrine ses docteurs ont montré plus de sottise que de méchanceté. Qu’ils soient sots, j’y consens ; mais peut-on les supposer honnêtes lorsque l’on