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SECTION V, CHAP. VI.

sonnement[1], c’est qu’on les fait raisonner sur ce qu’ils ne comprennent pas ». Mais il en est à cet égard de l’homme fait comme de l’enfant ; l’un et l’autre raisonnent mal sur ce qu’ils n’entendent pas. L’on peut même assurer que si l’enfant est aussi capable de l’étude des langues que l’homme fait, il est aussi susceptible d’attention, et peut également appercevoir les ressemblances et les différences, les convenances et les disconvenances qu’on entre eux les objets divers, et par conséquent raisonner également juste.

  1. « La prétendue incapacité des jeunes gens pour le raisonnement, dit à ce sujet S.-Réal, est plutôt une condescendance pour le maître que pour le disciple. Les maîtres, ne sachant pas les faire raisonner, ont un intérêt de les en dire incapables. »