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CHAPITRE V.

Nous devons donc conclure que, en dehors de l’intégrale des forces vives, le problème n’admet pas d’intégrale uniforme de la forme suivante

périodique en et

Mais cela ne nous suffit pas, il nous faut encore démontrer que le problème n’admet pas d’intégrale de la forme suivante

où la fonction dépend d’une manière quelconque de et de au lieu de dépendre seulement de la différence

Pour cela il faut prendre le problème avec 4 degrés de liberté, ainsi que nous l’avons fait au no 16.

Nous aurons alors huit variables conjuguées

Les coefficients et les expressions (14) dépendent alors de et Quand on aura donné à et à des valeurs constantes telles que le rapport des moyens mouvements soit égal à les expressions (14) ne dépendront plus que des quatre variables et

Pour qu’il y ait une intégrale uniforme autre que celle des forces vives, il faut que l’on ait une relation entre quatre quelconques ( ) des expressions (14) ; c’est ce qui arrive puisque toutes ces expressions sont fonctions seulement des trois variables et

Rien ne s’oppose donc à ce qu’il existe une intégrale autre que celle des forces vives, et il en existe une en effet, à savoir l’intégrale des aires.

Pour qu’il y eût deux intégrales, il faudrait qu’il y eût une relation entre trois quelconques de ces expressions ; c’est-à-dire que toutes ces expressions dépendissent seulement de deux d’entre elles. Il n’en est pas ainsi.

Donc, en dehors de l’intégrale des forces vives et de celle des aires, le problème n’admet pas d’autre intégrale uniforme.