nances et des règlements concernant sa petite colonie, et dès qu’il put rassembler les habitants, il fit élire un conseil de fabrique, composé d’un syndic : Louis Boudrot, et de deux marguillers : Nicolas Cormier et Joseph Bourgeois. Ceux-ci devront pourvoir aux besoins du prêtre, en recueillant de la morue sur les graves[1]. Il n’y a encore qu’un « bâtiment servant d’église, » probablement l’un des magasins ou hangars de Gridley qui semble avoir abandonné les Îles, après fortune faite.
Pendant longtemps, il n’y aura d’église qu’à cet endroit : l’église paroissiale, l’église mère, et encore sera-t-elle bien misérable, presque l’étable de Bethléem par son dénuement complet. En 1808 le missionnaire Allain écrit à Monseigneur Burk : « Il n’y a ici ni presbytère, ni chapelle suffisante, point d’ornements pour la messe », et en 1809, il répète à Monseigneur Plessis : « Il n’a qu’une pauvre chapelle sans ornements et une petite maison pour le prêtre. » Quand Monseigneur Plessis visita les Îles en 1811, il signifia que la chapelle du Havre-aux-Maisons dépendrait de l’église du Havre-Aubert et que tous les habitants devraient contribuer à y élever une nouvelle construction plus convenable pour la célébration des saints Mystères.[2]
Décidée en 1813 elle était terminée en 1819 ainsi que le presbytère qui attendait un curé résident. Vers 1820, l’abbé Madran fit construire un presbytère dans la mission du Havre-aux-Maisons qui comprenait alors le Cap-aux-Meules, le Grand Ruisseau et le Barachois. Cette division du territoire occasionna des discussions : le presbytère a été construit « aux frais du Havre-aux-Maisons » où se trouve la majorité des familles, et maintenant on veut bâtir la chapelle au