Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome I.djvu/116

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CVIII

��PROLÉGOMÈNES

��pelle celui qu'on remarque dans le manuscrit C. Nous y lisons que l'auteur présenta cet exemplaire de son ouvrage à la biblio- thèque de «l'émir des croyants, Abou Farès Abd el-Azîz, fils de notre seigneur, le grand sultan, champion de la foi, mort en odeur de sainteté, l'émir des croyants, Abou 'l-Hacen,» sultan mérinide. Ensuite il ajoute : « Puisse l'ombre tutélaire de ce prince s'étendre sur tout le peuple; puissent les souhaits qu'il a formés pour le triomphe de l'islamisme recevoir leur ac- complissement ! » Cela indique qu'Abou Fârès régnait encore. Plus loin il dit qu'il envoya cet exemplaire à la bibliothèque royale mérinide (*.4Xi!;>i-), donnée par cette famille à la grande mosquée du quartier des Cairouanites [{j^jj^^ t*^)» à Fez, afin qu'elle fût mise à l'usage des étudiants.

Ici se présente une difficulté chronologique : l'émir des croyants (titre officiel des souverains mérinides) Abd el-Azîz, fils du sultan Abou 'l-Hacen, mourut l'an 7 7 4 de l'hégire (1372 de J. C). Or, à cette époque, Ibn Khaldoun n'avait pas encore composé son ouvrage. Il le rédigea à Casr Ibn Selama, entre les années 776 et 779, ainsi qu'il nous l'apprend dans son autobiographie et dans une note ajoutée à la fin de ses Prolégomènes. Il est donc certain que le prince à qui il pré- senta cet exemplaire ne pouvait pas être Abou Farès Abd el-Azîz, premier sultan mérinide de ce nom, et l'on doit sup- poser que le copiste du itianuscrit dont Nasr el-Hourîni s'était servi a introduit une confusion en abrégeant la généa- logie du prince, laquelle était sans doute écrite de cette manière : ^^L)u*-II j,' yUaX*Ji Lii)^ (jj!jH)-*it >xa* u-j^^' (j*i-»>t'j^!

•XjftUssJi ^^jMiJl yUaJuJl Ui|^ jjoi ^]j^\ xî^ dit yUaLJi Lji)^ (jj\ <y^\

^1 (j«JI j! ^jXMj\.\ jju<>\ ^jOiil, c'est-à-dire, « l'émir des croyants, Abou Farès Abd el-Azîz, fils de notre seigneur le sultan Abou '1 Abbas Ahmed, fils de notre seigneur le sultan Abou Salem

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