Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome I.djvu/194

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��PROLÉGOMÈNES

��kaf, puis j'y ajoute en bas le point distinctif du djîm, ou bien, j'y mets en haut le point, soit seul, soit double, qui sert à faire recon- naître le ca/ guttural (ci (^y. De cette manière, j'indique que la lettre en question tient le milieu entre le kafei le djim, ou bien entre le kaf et le caf. Le gaf se rencontre très-fréquemment dans la langue ber- bère^. Quant aux autres lettres du même genre, je suis une marche analogue : pour représenter celle qui tient le milieu entre deux lettres de notre langue, je combine ces deux lettres ensemble, et, de cette manière, je fais entendre au lecteur qu'il doit adopter, dans la pronon- ciation, un son intermédiaire. Voilà ce que j'ai voulu indiquer. Si je m'étais borné à désigner chaque son étranger par l'une ou par l'autre des deux lettres qui, dans notre langue, s'en rapprochent le plus', j'en aurais changé la prononciation en celle d'une lettre propre à notre langue, et altéré, de cette manière, le son étranger. Le lecteur vou- dra bien faire attention à nos observations.

��dynastie des Zîrides. On trouve une notice détaillée de cette famille dans l'Histoire des Berbers, t. H de la traduction.

' En Orient et en Egypte, le eo/" guttu- ral porte deux points; en Mauritanie, il n'en porte qu'un seul.

' Dans quelques manuscrits de l'iïw- toire des Berbers, on voit l'application du principe adopté par Ibn Khaldoun; dans

��d'autres, les copistes n'y ont pas fait atten- tion. Le texte imprimé de ce dernier ou- vrage n'offre pas les lettres avec ces modifi- cations ; mais , dans la traduction française , j'en ai tenu compte. (Voyez la traduction de l'Histoire des Berbers, t. I, inlrod. p. lxiv et Lxv.)

^ Littéralement, «en traçant une deâ lettres qui se trouvent à ses côtés. •

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