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��PROLÉGOMÈNES

��La chose qui est le plus en rapport avec l'esprit de l'homine, celle dont la beauté des proportions est la plus facile à saisir \ c'est le corps humain. La perception de la beauté dans les contours d'une belle personne et dans les sons de sa voix est donc un des sentiments les plus conformes à la nature humaine. Chaque homme est porté P. 356. par sa nature à rechercher la beauté dans^ ce qui se voit et dans ce qui s'entend. Or les sons, pour être beaux, doivent avoir entre eux de justes rapports et ne pas être incompatibles les uns avec les autres. Expliquons-nous : les sons ont plusieurs modalités ; il y en a de bas , de hauts, de doux, de forts, de vibrants, d'étouffés et d'autres encore. C'est de leur juste rapport entre eux qu'ils tiennent leur beauté. Ainsi, en premier lieu, on ne doit pas passer directement d'un son à celui qui lui est contraire, mais y arriver par degrés et en revenir de la même manière. Cela doit se faire aussi pour deux sons sem- blables : il faut absolument interposer entre eux un son dissemblable. Voyez les philologues : ils condamnent les combinaisons dans les- quelles une lettre se trouve jointe à une autre qui lui est incompatible, ou à une lettre qui s'articule par des organes trop rapprochés des siens.

��être.» Un peu plus loin, après les mois, «ainsi que disent les philosophes,» nous

lisons : <^vj cjoubU» L*; rr**^ o' -y^

yj^=xIL *to>Alf «Et tu voudras être mêlé avec l'objet dont tu as reconnu la perfec- tion , afin de former un seul être avec lui. Que dis -je? l'âme cherche alors à sor- tir de la supposition pour entrer dans la réalité, laquelle est l'identité d'origine et d'être. » La traduction turque n'offre au- cun éclaircissement au sujet de ce para- graphe. Le principe attribué ici aux philo- sophes est ainsi énoncé dans le Dictionary of technical terms, etc. page IPI : ^jj^Jf LjjJj»-» Uy«L t:jl.i5a^f ci iêyMij>, pro-

��position qu'El-Djordjani , dans son Com- mentaire sur le Mewakif (manuscrit de la Bibliothèque impériale, supplém.n" iSao, cahier lo, fol. 5 v°) explique ainsi : .i*=>^i

��S.

��>iywSI LilyJiJt

�� ��c:j|j5^j>.j_tt ojui <j( .ij^jJ! «L'exi-stence (leur) est commune en réalité, c'est-à-dire elle est une réalité, à laquelle tous les

êtres participent Elle a donc pour

parties tous les êtres. » Cette maxime est empruntée à Aristote; selon lui, la caté- gorie de l'être renferme les substances. ' Pour JL.^,/1 djt>.» Jf, lisez Jt

' Les manuscrits C et D, et l'édition de Boulac portent ^^ , à la place de? j .

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